Technique pratiquée principalement au Mali et au
Burkina Faso.
Le
support :
un pagne tissé confectionné à partir de bandes, d’environ 13cm de large, tissées
sur un métier soudanais et cousues ensemble. La superficie du pagne varie en
fonction de la destination de celui-ci (vêtement ou couverture.)
La
teinture :
Ce pagne est plongé dans un bain de teinture faite de la macération pendant
plusieurs jours de feuilles et branches de 2 arbres (n’galaman et n’tjankara).
Le tissu devient jaune.
Après séchage la teinturière dessine à main levée
avec un pinceau des motifs géométriques. Aujourd’hui dans des ateliers de plus
grande production, les motifs sont appliqués au moyen de superposition en
décalé de pochoirs.
La matière utilisée pour dessiner provient de la
macération de cendres, de feuilles, de bois, de la fermentation de boue de
marigots parfois additionnée de fer. Il en résulte des couleurs différentes. A
l’origine les couleurs du bogolan vont du jaune au noir en passant par toutes
sortes de teintes marron et verdâtre. L’ajout de blanc est effectué à la fin du
travail. A Ségou j’ai vu de très beaux bogolans fond naturel écru, motifs dans
différents bleus indigo.
Technique du banco
Cette technique proche de celle du bogolan est pratiquée
par les hommes de l’ethnie Sénoufo à Korhogo en Côte d’Ivoire. Le support, un pagne tissé d’environ 1,60m sur 1,20m
confectionné à partir de bandes.
Les teinturiers Sénoufo gardent le fond écru et
dessinent des sujets aux contours noirs, laissant en blanc les parties
intérieures.
Quelques motifs de Korogho- dessins RG |
Dans la version traditionnelle, ils dessinaient
sans tracé préalable au moyen d’un morceau de bois recourbé qu’ils trempaient
dans une teinture vert-jaune faite des feuilles vertes d’un buisson appelé
falma. Avec la boue prélevée dans un marigot riche en sulfate de fer, ils
recouvraient les dessins, par réaction chimique le vert se transforme en un
noir intense et indélébile.
Les
étoffes industrielles s’inspirent de l’artisanat. Le but de l’industrie peut
être d’évoquer et de restituer le prestige d’une étoffe en l’actualisant avec
les techniques modernes, mais encore et surtout de populariser un textile
coûteux, en proposant un tissu dont le motif se rapproche au plus près de celui
de l’artisanat et d’atteindre de ce fait largement le marché avec des moyens
économiques réduits.
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