Les métiers à tisser de l’Afrique Noire sont de types divers et présentent de nombreuses variantes. Ils se définissent à partir de plusieurs critères :
- la position du métier: horizontale ou verticale
- le montage et la fixation de la chaîne sur le métier
- le nombre de lisses, de poulies et la façon de les actionner
- les peignes et les navettes
Le métier à tisser horizontal dit soudanais, présente des caractéristiques se rapprochant du métier indien. Il est donc possible d’imaginer que les tisserands africains l’ont découvert grâce aux échanges établis entre le subcontinent indien et les côtes de l’Afrique orientale.
Ce métier très répandu, utilisé principalement par les hommes permet de tisser rapidement des bandes étroites d’environ 10 cm.
Le métier vertical ou parfois oblique ressemble beaucoup à celui utilisé en Afrique du Nord pour tisser les tapis. On distingue le métier avec une seule chaîne tendue entre le haut et le bas du cadre et celui avec une chaîne continue entourée verticalement autour des ensouples. Les dimensions des pièces de ce métier sont restreintes en longueur. Il permet cependant de tisser des bandes plus larges.
Le métier à pédales est inspiré du métier horizontal des hommes. Bien plus confortable déjà dans la position assise plus haute, la femme actionne les lisses grâce à deux pédales plates. La largeur des bandes 20/22 cm.
Le métier à navette volante inventé en Angleterre au 18ème siècle est introduit au Mali dans les années 1940. Les lisses sont actionnées par des pédales, les fils de chaîne sont enroulés sur une bobine "ensouple" et un fouet actionné par une poignée chasse la navette par percussion. Largeur des bandes 90 à 110cm.