


Sous leur grand boubou les femmes portent un pagne, dont la teinte tranche le plus souvent avec celle du boubou, un foulard de tête et parfois un chemisier dans le même textile que le boubou. La réalisation du tout nécessite entre 6 et 9 m de basin ou bien 3 à 4 pagnes.
Le boubou est habituellement cousu dans une étoffe de coton qui peut aller de la simple cotonnade industrielle unie ou imprimée à un très beau basin teinté artisanalement.
Cette tenue qui se caractérise autant par sa simplicité que par son élégance n’est pas un vêtement classique ni quotidien. Ce qui fait le boubou, c’est le tissu et la broderie. Selon ces deux critères, on parlera de boubou riche ou de simple boubou. La qualité de l’étoffe et le soin apporté à la réalisation, de la couture et aux broderies, sont essentiels.
Il en existe de très nombreux modèles qui seront bien différents quant à leurs dimensions, leur coupe, la forme de l’encolure et de la poche et notamment des motifs brodés. Ces détails peuvent afficher la position sociale et l’appartenance à la religion musulmane.
Les broderies réalisées autour de l’encolure et de la poche ont une tradition très ancienne. Elles servaient
autrefois à renforcer la solidité de l’étoffe dans ces parties soumises à l’usure.
Aujourd’hui l’importance et la profusion de broderies mettent en valeur celui qui porte le boubou et lui assurent protection au même titre qu’une amulette dont les motifs magiques sont souvent dessinés sur l’étoffe dans l’espoir superstitieux d’éloigner toutes influence néfastes.
Ainsi les motifs brodés sur les boubous ne sont pas, comme le pensent la plupart d’entre nous, qu’une suite de dessins géométriques esthétiquement arrangés, les spécialistes y reconnaissent un langage étroitement lié à l’Islam.
Pourtant nombreuses sont les personnes qui même en Afrique ignorent la signification des broderies, lesquelles sont d’ailleurs aujourd’hui plutôt influencées par la mode au même titre que la forme des encolures, l’ampleur des modèles.
La broderie est un travail exécuté par les hommes. Avant que la machine ne s’installe dans les années 1960, les hommes brodaient à la main. Ces brodeurs étaient souvent issus de familles plutôt aisées ; les techniques de broderies étaient enseignées à l’école coranique.
C’est un art fastidieux et difficile qui demande beaucoup d’attention et de dextérité. Le tissu à broder doit être maintenu bien tendu dans un cerceau pour éviter que le tissu ne fronce. Le brodeur dispose de fils de calibres et de qualités différentes, coton, synthétique, soie, et d’une large palette de couleurs. Le blanc et le beige sont les couleurs les plus demandées, le fil brillant est plus fréquemment utilisé pour les tissus des femmes.
Les cérémonies de la vie privée et les fêtes telles celles de Ramadan, Tabaski, Noël et de fin d’année sont autant d’occasions incontournables de se montrer dans de nouveaux et beaux habits.

Alors vite et même si c'est dimanche je vais me remettre au travail !
4 commentaires:
Hello. And Bye.
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Eugene
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